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Après des semaines de préparatifs et deux essais, le journal L’Expression a tiré son premier numéro le 11 novembre 2000.
Créer un nouveau journal dans un paysage informationnel saturé était une véritable gageure. Un défi qui a été relevé avec bonheur, puisque le journal, outre de tenir un solide créneau, se positionne à peine quelques mois après sa création, parmi les cinq premiers titres en langue française en Algérie. Il suffisait donc d’y croire et laisser l’expertise faire le reste. L’équipe de L’Expression y a cru, en dépit du scepticisme de certains. Certes, cela n’a pas été facile d’autant qu’il fallait continuellement se remettre en cause, améliorer le contenu et « coller » à l’information avec l’art et la manière de la traiter. C’était, c’est toujours, la préoccupation majeure des journalistes soucieux de confectionner un bon produit qui puisse répondre aux demandes et aux attentes des lecteurs. L’équipe de L’Expression mise sur pied par Ahmed Fattani s’est donc attelée à fabriquer un journal moderne et diversifié. De la même manière qu’il l’avait fait auparavant en créant le quotidien Liberté. L’objectif assigné a-t-il été atteint ? L’Expression se maintient aux alentours de 50.000 exemplaires par jour. Un chiffre qui le place en bonne position dans la hiérarchie de la presse nationale ayant fidélisé un large lectorat capté dans toutes les strates de la société. Le chemin emprunté par L’Expression n’a pas été facile, jonché qu’il a été par divers obstacles que le journal a pourtant réussi à franchir. Mais, peut-on parler de facilité lorsque le challenge est de présenter constamment un journal répondant aux préoccupations des Algériens ? Pour cela il fallut progresser, travailler plus…La presse en Algérie n’a jamais été une sinécure, en fait. Aussi, dire, écrire, publier, voilà le dilemme auquel a été, est confrontée la presse en général et plus particulièrement dans notre pays où l’environnement n’a pas été, n’est toujours pas ou si peu, propice à l’éclosion d’une presse crédible, qui respecte et se fait respecter. Aussi vrai que la perfection n’est pas de ce monde, nous savons qu’il nous faut être toujours plus exigeants. Qu’il nous faut inculquer l’esprit du travail bien fait et le goût de l’effort à tous les jeunes journalistes encadrés par des professionnels ayant une riche et longue carrière. Cette année, le journal fêtera son 12ème anniversaire. D’autres défis l’attendent au futur dont le plus important est le recul de la langue française. Ce qui rend le renouvellement de la ressource humaine aléatoire et l’augmentation du lectorat dans la langue de Voltaire extrêmement difficile. L’irrésistible avancée de la presse électronique menace également l’ensemble de la presse écrite dite « papier » dont nous faisons partie. Nous tirons, toutefois, notre optimisme de l’amour pour notre métier et du professionnalisme qu’il permet pour pérenniser les performances de notre journal et endiguer les menaces qui pointent. C’est une tâche exaltante que de fabriquer, chaque jour que Dieu fait, notre journal en promettant que celui du lendemain sera mieux que celui de la veille. S’il fallait un secret de réussite, il est là !